Sals'Heroes Salsa Strasbourg Vic-Fezensac
Vic-Fezensac

Vic-Fezensac

Cette année nous avons été à Vic-Fezensac. L’incontournable Vic selon les danseurs cubains, et même pour certains danseurs portoricains.

“Si tu vas à Vic, tu ne pourras qu’adorer”.

Alors voilà, après 8 années de danse environs, j’ai décidé d’aller voir ça. Ca tombait bien, c’étaient les 20 ans de cet événement. On est parti à 5 Strasbourgeois et sur place on est tombé sur une 40 aine, au moins, d’ Alsaciens, Ahi Na Ma, Candela, Salsa Loca, i’land dance, dj Pedro, dj El Gato, des Madininiens, des résistants SauceCubaine, des anciens élèves et des danseurs libres parmi les milliers de festivaliers.

 Alors qu’est ce que c’est que le festival Tempo Latino ? C‘est plusieurs jours, du jeudi au dimanche, où la salsa règne en maître dans la ville de Vic-Fezensac, située au coeur du Gers à environs 11h de Strasbourg en voiture. Il y a des concerts chaque jour dans les arènes, et tout autour, dans certaines rues et bars, de la salsa. Il y a aussi un marché et des cours en journée. Et bien sûr, il y a de quoi boire et manger à chaque coin de rue. Vous trouverez tout ça sous une température agréable.

Chacun son rythme

Ce qu’il y a de magique dans Vic (quand je dis Vic je parle de l’ensemble du festival que j’ai vécu) c’est que chaque personne va pouvoir vivre à sa façonEt ça c’est vraiment le plus important pour moi. Danses, glandes, bouffes, boissons, camping, gîtes, appart, plage, nage, concert, cours, ballade, shopping au marché, discute, spectateur, prof, reportage vidéo, photos, tu fais ce que tu veux. 

Mon Vic

Alors voilà ce que j’ai adoré, et que je pense que je referai: on s’est pris un hébergement pour 5 à 9 kilomètres de Vic. En matinée, ptit déj, repos, glande, ti’punch à gogo, jeux de soc. Une fois tout le monde réveillé vers 14h on allait à la playa !

La plage de Vic

On est allé au lac de Lupiac. Ce lac bordé de sable, est envahi par une bonne partie des festivaliers, (l’autre partie cuve, squate dans le camping, ou à la piscine du camping, prend des cours, glandent dans leur piscine personnelle liées aux hébergements). Un bar, la guinguette du lac, surplombe le lac et sur son parvis dansent sans arrêt les gensy deux dj (à ce que j’ai vu) se relayent et passent de la salsa cubaine, du mambo cubain, colombien, de la bachata et autres rythmes plus langoureux. Je dois dire que la musique est bonne ! Le groupe dans lequel je me trouvais bronzait, mangeait les burgers à 3.5 € (burger qui en une nuit a augmenté à 6.5) et autre riz rougails, sirotait des planteurs à 3 €, nageait, discutait avec les gardes côte,  avec les strasbourgeois qu’il rencontrait pendant la trempette, et dansait tranquillement. Pour être franc c’est presque l’endroit que j’ai préféré. Tranquille c’est le mot qui décrit parfaitement cet endroit. A part un ou deux danseurs fous, star etc…  

Le calme et le plaisir émanaient de la piste de danse, personne n’était là pour se la jouer. Juste le plaisir. Donc je dansais peinard et quand les bachatas arrivaient, je taillais la route (par les fenêtres) avec mes compères pour aller faire trempette et ce que j’ai décrit plus haut. L’eau était à 29,5°, c’est vous dire comme j’adorais les passage bachata zook, j’crois que je les ai jamais autant aimés. Idem, la température extérieur c’était 35 °. Donc le paradis. Puis vers 17h on se barrait. Retour au gite, préparation , glande , ti’punch, ti’punch, ti’punch, bouffe et hop 22h l’heure d’aller profiter du festival, enfin de son côté off.

Tempo Latino

Et ouai comme je l’ai dit plus haut, à chacun son Vic. Nous n’avons pas fait  les concerts dans les arènes, sacrilège pour certains; nous avons surtout profité du côté roots de ce festival. Flâner dans les “marchés”, marchander, bouffer etc.. s’arrêter dans un bar et hop faire 5 danses, mojito, et c’est reparti, balade bouffe, rigolade et hop on redanse dans la rue. Ouai dans la rue, c’est là la spécificité de notre trip. Car une fois la vadrouille terminée on fini comme tout bon danseur cubain qui se respecte en “bas” au Mano à Mano, enfin devant le Mano à Mano pour être plus exact. Il y a plusieurs endroits où danser. Moi j’ai été séduit par deux d’entre eux: Le Mano à Mano et le Café des Arènes. On était allé voir Dj pedro mixer à la Varangue, pour représenter un peu et soutenir Pedro, mais clairement, les deux mentionnés furent géniaux.

Le café des arènes

Ici l’ambiance était différente de la plage, on sentait en arrivant,comme dans pas mal de soirée, que c’était moins décontracte, plus de “m’as tu vu”plus nerveux, survolté. Je suis assez sensible aux ambiances et c’est pour ça que j’en parle. Et après la tranquillité de la plage, ça m’a fait un choc. Une fois le choc passé, c’était parti: inviter quelques danseuses, puis ensuite se faire inviter. Bonne ambiance, une fois dans la danse, avec toutes sortes de gens, de niveaux, d’âge, comme sait si bien le faire la salsa. Le café était blindé de monde, mais sur la piste ça allait, de temps en temps un petit coup par-ci par-là mais avec des excuses, un sourire et c’était réglé. Ce qui était génial dans cet endroit, c’était les petits arrosoirs percés qui nous balançaient de l’eau sur la simple commande des organisateurs et dj. Pshhhhhhhhh et hop tout le monde trempé. Ça faisait du bien vu la chaleur. Le lieu n’est pas complètement fermé donc l’air y circule bien. Voilà un endroit plaisant. Ce que je n’ai pas dit, c’est que les danseurs et danseuses que vous trouvez à Vic viennent de toute la France et même de plus loin. Donc Vic c’est l’endroit rêvé pour tester votre salsa, votre niveau, voir si votre prof à bien bossé 🙂

Le Mano à Mano


Bon, voilà nous y sommes, enfin pas tout à fait.
On est à 100 mètres et en contre-bas une foule immense est massée devant le bar, ça danse devant et pas dedans, et c’est encore bien plus frénétique, survolté, nerveux que le café des arènes, qui, du coup, devient un endroit pépère. On se dit en voyant cette masse, que c’est Là ! Là, que cœur du festival bat. On s’engouffre dans la masse, on tombe sur les Ahinamiens Candelaniens en train de chauffer la foule, ça fait plaisir de voir qu’ils imposent leurs styles, ils sont à la maison et ça se sent. Bien, donc une masse, et dans cette masse, vous avez l’impression que touuuuut “les gens dansent comme des dieux” petite référence à cette vidéo. Du coup, c’est dur d’aller inviter. On est timide, on observe, on participe à une rueda lancée par Ali, on ré-observe, on commande des mojitos pour se donner du courage, puis hop on s’engouffre, se sépare de nos amis et on danse. A partir de là c’est lancé, on enchaîne les danses avec des inconnues, de bonnes danseuses, des danseuses de tout niveaux finalement, avec des tueuses, des organisatrices de festival, des profs, etc etc etc.. On s’arrête pour vérifier si les compagnons sont toujours là, et qu’ils s’amusent encore, puis le temps passe. Le Mano à Mano, c’est l’endroit cubain, c’est là que je me suis senti à ma place. Pas forcément le jeudi, vendredi et samedi, où plus les jours ont avancé et plus la masse à grandi avec l’ambiance. Mais le dimanche, quand beaucoup de gens sont déjà repartis. Le Mano à Mano fut génial mais le dimanche fut l’apothéose.

Le dimanche

Toujours le même rythme: réveil, plage, retour, bouffe et partie off pour finir au Mano à Mano. Là, la foule a beaucoup perdu en masse. Nous avons DJ Ali  Gato aux commandes avec Dj Mabê Yubana, de la pluie de temps en temps, de la danse à fond, du bon son, les compagnons sont là, les mojitos aussi; voilà rien à dire, danse jusqu’au bout du bout, sous la pluie, la foule chante les refrains ensemble, les breaks des musiques sont gérés par la majorité, on danse a deux, seul, avec la foule et parfois tout ça en même temps, ça fait un drôle d’effet ! Fiuuuh magnifique.


Merci à Florent pour cette vidéo 

Le budget

Ahhh mais un festival aussi bien est forcément très cher ! Et bien détrompez-vous ! Vous payez votre déplacement, votre endroit où vous dormez, votre bouffe. L’accès au festival est gratuit, les bars, les plages. Les grosses dépenses sont optionnelles, mojitos, bouffe, accès aux concerts. Si vous avez vos bouteilles d’eau, vos dwichs, votre belle-mère, aucun soucis. Donc vous l’aurez compris, vous pouvez faire ce festival pour +/- 250€ de budget à partir du moment où vous partez de chez vous. Si vous co-voiturez bien sûr et si vous co- dormez. Bien sûr, les concerts sont la principale activité de Tempo Latino, et, y aller (entre 15 et 25 € le ticket pour deux concert le même soir ) c’est aider l’association qui gère tout ça mais surtout découvrir une ambiance de concert rempli!

Pour résumer

Vic ne laisse pas de marbre, vous pouvez le gérer comme bon vous semble. Quelque soit votre degré de passion, votre niveau, votre budget, Vic vous plaira. 

La seule recommandation que je peux vous faire est d’y aller avec un groupe sur la même longueur d’onde. Car il y a milles manières de vivre Vic et si vous voulez rentrer alors que vos potes restent, ou l’inverse, et bien vous ne passerez pas un bon moment. Par contre si vous êtes tous au même rythme alors c’est good!

Le vic que j’ai vécu sera totalement différent de celui qui l’aura passé au camping, à la piscine, dans un autre bar, dans les arènes: c’est pour ça que cet article est assez personnel. 

Normalement il vous permettra de ne pas arriver en terrain inconnu si vous y allez.

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